Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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26 févr. 2006

Le prince Eugène, début mars 1814 .

Les troupes françaises et italiennes du prince Eugène de Beauharnais cherchaient à prendre en flagrant délit un corps d’armée autrichienne en route pour rejoindre Schwartzenberg et l’aile gauche des coalisés.
Les Autrichiens ayant repéré l’armée française sur leur gauche, envoyèrent une division pour la contenir aux cols et aux ponts.
Le terrain, boisé, vallonné, et coupé de nombreux cours d’eau ne se prêtait guère aux manœuvres.
C’est au sortir d’un petit bourg que le contact eut lieu.
Les Autrichiens cheminaient alors en colonne de marche sur une route difficile, tandis que les Français, confinés à la sortie du village par trois petits ponts ou passerelles, étaient également dans l’impossibilité de se déployer.
Tout allait donc se jouer sur la rapidité d’exécution.

Curieusement, les « kaiserlicks » disposant d’une nombreuse cavalerie et infanterie légère, avaient leur tête de colonne composée uniquement d’infanterie de ligne.
Les Français, quant à eux, déployèrent dans les vergers des nuées de voltigeurs et une batterie à la sortie du village, alors qu’une brigade de cavalerie légère prenait les ponts et passerelles au grand trot pour se placer sur la droite ennemie.
Leurs bataillons d’infanterie occupaient rapidement le village et passaient le ruisseau au pas accéléré.
Les lourdes et compactes colonnes d’infanterie autrichienne furent bientôt sous les feux conjugués des tirailleurs, artilleurs et fusiliers français, prises de vitesse, et dans l’incapacité de se déployer pour pouvoir tirer efficacement.

Leurs unités de tête bloquées ou repoussées, le reste des autrichiens fut bien en peine de sortir de la route, soumis de plus à la pression de la cavalerie française.
Hussards et chevau-légers, après des manœuvres de débordement, purent enfin engager le combat contre hussards et chasseurs à cheval français.
Les combats furent violents, les généraux des deux cavaleries donnant généreusement de leur personne, mais finissant tous les deux victime d'un coup de sabre ou d'une balle ennemie.

Cependant, en espace réduit, sans pouvoir utiliser leur artillerie et malgré leur nombre, les cavaliers autrichiens ne purent contenir que momentanément la pression des Franco-Italiens.

La gauche et le centre autrichiens, voyant leurs bataillons défaits les uns après les autres, sans bénéficier du soutien de leur artillerie commencèrent à flancher à la vue de l’infanterie française, laquelle s’étant donnée de l’air, s’extirpait du bourg en ordre de bataille.
Le repli, voir la déroute des autrichiens, sera couvert en partie par leur cavalerie, mais le prince Schwartzenberg devra compter sur ce danger à sa gauche.

Cette brillante action des français aura comme conséquence de soulager le corps principal de bataille commandé par l’empereur…

13 févr. 2006

La côte 112, début juillet 1944 en Normandie - Episode 5

L’échec des écossais de la15ème division, lors du 4ème volet de la côte 112, avait mis le commandement britannique dans une situation de crise.
Parmi les mesures d’urgence prises pour tenter de redonner confiance à la troupe, la plus marquante a été le limogeage du colonel Franck Debreuilly (prononcer Debweilly).

Pourtant, on se souvient de son rôle dans la 1ère partie de cette série sur la côte 112, quand, engagés contre Waffen SS, « TIGER » et autres « PZ IV », les Ecossais sous son commandement, avec l’appui de chars « CHURCHILL », vinrent à bout de toutes les unités allemandes présentes sur la table.
Cruelle ingratitude des hommes…

Les Ecossais mis au repos, ce fut alors à la 11ème division blindée et en particulier la 29ème brigade, que revint le ‘privilège’ de tenter une percée des lignes allemandes.
Prenant une autre base de départ que la dernière fois, la défense ennemie y étant trop dense, l’effort fut porté plus à gauche.
L’artillerie, une trentaine de pièces de 5,5, ravagea une bonne partie du terrain ainsi que certaines positions boches avec plus d’efficacité que la dernière fois.
La suite fut classique, avec l’engagement des blindés anglais contre les chars et antichars allemands, avec de lourdes pertes des deux côtés.

La droite des anglais, commandée par le capitaine Stéphan arrivant d’Italie et ignorant les particularités de la Normandie, après avoir capturé ou détruit quelques éléments d’infanterie, fut rapidement bloquée par des P.A.K. et un char « PANTHER », avant de se replier sur ses bases de départ.
Le centre, aux ordres du major J.C. subit le même sort peu de temps après, malgré une avance plus importante, la destruction d’un redoutable P.A.K.43 et d’un char « PANTHER », tandis qu’un « SHERMAN » standard parvenait à immobiliser un « TIGER » à longue distance.
Ce furent les éléments de gauche commandés par l’officier J.A. qui tirèrent leur épingle du jeu.
Leur progression fut rapide et les pertes légères, ce qui décida le chef du groupement à engager de ce côté les tanks destroyers « M 10 » de réserve.

Bien lui en prit, car il affichèrent bientôt un « TIGER » (déjà immobilisé) à leur tableau de chasse, tout en redonnant une nouvelle impulsion à l’attaque prise à ce moment sous un tir de 150 mm.
L’infanterie britannique occupant peu à peu tous les points d’appui importants, les « SHERMAN » aux aguets engageant toute cible visible en tir direct avec rapidité et précision, et l’artillerie fouillant les bois, chemins et creux de terrain à la recherche des dernières positions allemandes non encore découvertes, la situation devint critique.

Avec une telle pression, la côte 112, si elle ne fut pas prise, n’en fut pas moins rendue intenable.
Comme de plus, à terme, les pertes subies par les Allemands étant irremplaçables, la disproportion des forces irait en s'accentuant, et que sur d’autres parties de la côte 112, les pièces d’artillerie navale labouraient les positions boches, la seule solution envisageable par ces derniers fut logiquement un repli vers les faubourgs de Caen, d’ailleurs en train de tomber sous les coups répétés des assauts frontaux des canadiens, et malgré la défense des SS de la « HITLERJUGENG ».

Les chefs allemands sont coutumiers depuis longtemps de ces situations.
Il leur faut donc maintenant raccourcir la ligne de front pour reconstituer des réserves, tout en amenant les Anglais en combat urbain ou il leur sera moins facile de faire jouer leur supériorité numérique et surtout matérielle…