Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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30 mai 2008

Les Vosges, mi-octobre 1944.

Mi- Octobre 1944, sur le cours de la Mortagne, la 45ème division d’infanterie U.S. cherchait des débouchés vers St Dié.

Une unité rattachée de « sherman » était en pointe sur une route sinueuse traversant une petite vallée.
Soudain, comme attirant la foudre, plusieurs de ses engins furent immobilisés à faible distance d’un pont, lui-même détruit au milieu d’un village. « Tir d’interdiction, du 105 ! » commentèrent les anciens…
Défense organisée, combat d’arrière-garde, baroud d’honneur ?
En tout cas l’avance fut stoppée.



Les côtés de la route étant abruptes, il apparut vite impossible de déployer les chars suivants.
Ce fut donc à l’infanterie de sécuriser la zone pour permettre au génie de venir réparer le pont.
Un bataillon U.S. vite débarqué de ses camions prit donc position à partir des crêtes environnantes.
Les premières centaines de mètres de progression vers la rivière s’effectuèrent sans opposition, ce qui permit aux G.I.’s d’installer au mieux leurs nombreuses unités de soutien.



L’avance fut si rapide qu’une compagnie fut à deux doigts de déjouer la vigilance d’un D.L.O. d’une des batteries d’artillerie de la 716ème division d’infanterie.
Finalement repérée, elle subit, comme pour les blindés, un sévère tir de 105.
Les autres compagnies quant à elles, parvenues au creux de la vallée, firent alors aboyer toutes les armes de la défense allemande positionnée sur l’autre versant : L.M.G, M.M.G, P.A.K. utilisé contre l’infanterie, mortiers...
Le bon placement U.S., permettant l’usage d’un maximum d’armes de soutien, limita les dégâts ; mieux, les sections de fantassins américains prirent vite le dessus contre des « grenadiers » mal armés, inférieurs en nombre, déployés dans l’urgence et peu expérimentés.





Malgré des tirs d’interdiction toujours meurtriers sur la compagnie de droite et une vaillante contre-attaque allemande depuis le village contre une unité de mortiers, la manœuvre en tenaille des américains dispersa, annihila ou captura presque tout ce que la table comptait de « fridolins ».
Si la boue et les embouteillages le permettent, les unités du génie seront vite à pied d’œuvre.
Ensuite, et avec leur efficacité habituelle, le pont devrait être réparé au petit matin…



22 mai 2008

La Fère-Champenoise, 22 mars 1814.

Les participants à cette partie 1er Empire 28mm étaient :
Français : J-C (Général Christiani), Nico (Général Curial)
Russes : Chris (Général Dechterev), Gio (Général Kretov)

Forces en présence :
Français :
Brigade Christiani : 13ème regt. léger, 25ème regt. de ligne, 45ème regt. de ligne
5ème regt. de Cuirassiers, Batterie à pied de 8 pièces de 12 livres.
Brigade Curial : 1ER regt. léger, 21ème regt. de ligne, 46ème regt. de ligne
7ème regt de Hussards, Batterie à cheval de 6 pièces de 6 livres.
Russes :
Div. Dechterev : Regt. Grenadiers Pavlov (3 bataillons),
Regt. Cosaques de la Garde, Batterie à pied de 12 pièces de 6 livres
Div. Kretov : Rgt Jaegers (2 bataillons), 1er Rgt Vétérans (2 bataillons), 2ème Rgt Vétérans (2 bataillons),
1er Regt de Cuirassiers, Batterie à pied de 12 pièces de 6 livres.

Le futur champ de bataille qui se présente aux yeux du Maréchal Marmont en cette matinée du 22 mars 1814, ressemble pour l’instant à une tranquille plaine agricole, parsemée de fermes isolées, de champs cultivés, de bosquets et de vergers, entrecoupée de routes pavées bordées de haies et de murets. Au loin, alors que le jour se lève, s’éteignent les innombrables feux du campement russe.
Le Maréchal sait qu’il est en infériorité numérique, que ce soit pour l’infanterie, l’artillerie ou la cavalerie, il attend avec impatience l’arrivée du Maréchal Mortier et de ses troupes, ensemble ils espèrent échapper aux troupes du Tzar et rejoindre l’Empereur qui se dirige actuellement vers St Dizier……

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Les Russes ont pris l’initiative du début de la bataille ; un duel d’artillerie précède l’attaque qui va commencer…

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Sur la droite du champ de bataille, la brigade du Général Curial se prépare à affronter les troupes du Général Kretov.

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Des Jaegers russes se ruent sur la route en direction du carrefour pour en prendre possession, le reste de l’infanterie ainsi que les cuirassiers suivi de l’artillerie, manœuvre déjà dans les champs sur la droite d’un grand corps de ferme composé de deux longs bâtiments, entourés de murets.

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Voyant la manœuvre russe, le Général français envoie en avant de ses lignes les troupes du 1er léger qui s’emparent d’un bois proche des routes et se mettent à tirailler pour faire obstacle à l’avancée des Jaegers, cette manœuvre fonctionne car presque aussitôt, les russes décident de ce replier vers la ferme abandonnant le carrefour. Pendant ce temps l’artillerie à cheval française a pris position un peu plus loin, le long de la chaussée, à l’abri de murets la bordant.

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Le 7ème hussards quant-à –lui, traverse cette même chaussée et fort de l’appuie des canons, prend courageusement position face aux cuirassiers ennemis, à portée de charge : un beau défi s’annonce !

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L’infanterie de ligne française des 21ème et 46ème régiments suit ce mouvement global, les baïonnettes pointées vers l’ennemi. Les Français ont effectué une belle manœuvre offensive, sans prendre pour autant trop de risques considérant le nombre et la valeur de l’adversaire.

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Apercevant les hussards vert et rouge du 7ème, alignés et à portée de charge, les cuirassiers russes sortent de leur réserve et déclenchent une charge pleine de promesse de gloire, malheureusement pour eux ils n’ont pas aperçu la batterie à cheval à l’abri du muret au-delà de la route, et cette dernière les foudroient sur le flanc en pleine charge.

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Malgré les nombreuses pertes occasionnées par ces bouches à feu, les courageux cavaliers russes encaissent le coup et poursuivent leur charge ; à leur rencontre se précipite au galop les hussards impatients d’en découdre : la mêlé est acharnée et fini par tourner à l’avantage des hommes vêtus de fer, les morts jonchent le sol, le 7ème hussards ayant subi plus de pertes est battu, mais refuse la déroute et se replie en bon ordre dans les lignes françaises, face à l’ennemi fourbu, qui est incapable de le poursuivre.
Les cuirassiers russes sont victorieux, mais le prix de ce succès a été très élevé, puisque deux escadrons manquent à l’appel, fauchés par la mitraille ou tués par le sabre !
Pendant ce temps, un bataillon du 21ème de ligne a pris possession d’un des bâtiments de la ferme, tandis que le 46ème de ligne passe à son tour la chaussée et aligne ses hommes prêts à faire feu derrière les haies qui bordent la route : une belle position défensive, prête à recevoir l’infanterie ennemie !

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En effet, devant ce déploiement, et malgré sa supériorité numérique, l’infanterie russe hésite : les Jaegers se replient, des bataillons de grenadiers investissent la ferme à leur tour, et après quelques salves bien ajustées, ils finissent par convaincre les lignards français d’abandonner les lieux : les russes occupent désormais toute la ferme, tout en ayant évité de sanglants corps à corps

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En ces mêmes instants, sur l’aile gauche du champ de bataille, la brigade du Général Christiani affrontait les troupes d’élite du Général Dechterev.

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Les russes partent à l’attaque ; les lignes de grenadiers du régiment Pavlov coiffés de leur hautes mitres, avancent lentement mais de façon déterminée à travers champs, suivis de l’artillerie, et couverts sur leur droite par les lances des Cosaques de la garde.

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Face à eux les troupes du Général Christiani se déploient pour recevoir l’attaque : les cuirassiers du 5ème régiment forment une ligne en travers de la route, face aux Cosaques, prêts à s’élancer dès qu’on leur en donnera l’ordre.

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La batterie de canons de 12 livres déployée au centre du dispositif français, entame aussitôt un duel à mort avec l’artillerie ennemie, qui à la longue tourne à l’avantage des bleus !

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L’infanterie du 13ème léger, pendant ce temps, ajuste un tir meurtrier à l’adresse d’un bataillon Pavlov, les troupes du 25ème et 45ème de ligne se joignent à la fête et le cumul du feu français produit un effet terrible sur deux des trois bataillons de grenadiers russes, qui finissent par rompre sans pour autant dérouter malgré de lourdes pertes, et partent se reformer au loin : La Garde Russe recule !

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Les Grenadiers russes se souviennent soudain que leurs baïonnettes sont souvent plus efficaces que leurs balles, et abandonnant la ligne, le 3ème bataillon se forme en colonne, puis passe à l’attaque encouragé par les officiers : après un rapide corps à corps, le 25ème de ligne est contraint au repli, et ne prendra plus part à la bataille.

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Sous la pression russe, les français se préparent à la retraite, même si leur résistance à bloqué longtemps l’avancée ennemie.
Avant le repli, l’artillerie à cheval s’offre un baroud d’honneur, en tirant de flanc sur les cosaques qui subissent le coup mais recul en bon ordre, laissant de nombreux morts sur le terrain !

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Il s’agissait pour les français de ralentir l’avancée russe sans trop s’exposer, permettant ainsi une manœuvre de désengagement, parfaitement réussie, et pour les russes de déloger l’ennemi et de le forcer à la retraite, manœuvre réussie elle aussi, de ce point de vue, les deux armées ont obtenu les résultats escomptés par leurs commandants respectifs.
Marmont dirige ce repli en direction de St Dizier, les russes étant trop nombreux, les Français se dirigent vers l’Empereur et sa Garde, il y aura une autre bataille, et celle-ci sera décisive… cette fois l’Empereur sera là !