Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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24 oct. 2008

Campagne d'Allemagne, 1813.

Bien que battue l’hiver précédent, l’armée française en impose encore à ses adversaires russes en ce début 1813.
Face à ses lignes précises, à son déploiement inspiré, le russe a semble t-il manqué dès le début d’un certain réalisme pour placer ses unités.

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- Les lignes françaises font face aux lignes russes -

Sa nombreuse et puissante cavalerie a été confinée dans un espace restreint, peu propice à une intervention rapide, et son artillerie lourde arrivant tard sur la ligne de bataille a pris une position fermée.
Restait l’infanterie, mais les bataillons de Koursk, Smolensk, Tchernigorsk, Riga, Narva… peinant à se déployer ou n’étant pas assez soutenus n’ont pu bénéficier de leur supériorité numérique.

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- La cavalerie lourde russe étrangement placée dans un nœud de mouchoir …. -

Deux de l’aile droite, un peu trop en pointe, ont été vite mis en retraite ou déroute par le feu de ligne des français, tandis qu’une des fermes fortifiées, au centre du dispositif russe, finit par brûler sous les tirs d’une batterie de 8.
Un violent combat entre ½ douzaine de bataillons polonais et français d’un côté, et un nombre égal de russes de l’autre s’est développé au centre des deux lignes.
L’avantage en est revenu aux franco-polonais après de furieuses mêlées.
« Aimantés » sur la droite française par une grosse ferme, tenue par de l’infanterie légère, les généraux du Tzar ont retenu de précieux bataillons pour en venir à bout, autant de forces qui ne furent pas utilisées à temps pour renforcer le centre défaillant.
Les chasseurs de la Garde russe ont lâché pour l’occasion quelques salves dévastatrices.

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- Sur l’aile droite russe, deux bataillons russes fortement éprouvés partent en déroute, voire en fuite -

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- Les bataillons polonais font face aux colonnes d’attaque
russes, envoyées à la charge


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- Les lourds effectifs russes mobilisés pour la prise
de la Gross ferme


Les régiments de cavalerie française, malgré leur faiblesse numérique, ont enfoncé un carré de fusiliers et bloqué « cuirs d’Astrakhan » et « dragons de Kiev » enfin en ligne, mais sur le tard.
Leur artillerie rattachée n’a pas servi, ni les 5 « stotnias » de cosaques flanquant l’aile droite, apparemment peu désireux d’en découdre.

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- L’aile droite est entrain de subir l’attaque massive de la cavalerie
française. Les cavaliers russes après une manœuvre de redéploiement
semblent être arrivés à temps…
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- Mais les carrés russes sont entrain de céder … -

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- Le combat des Titans -

Aucun avantage de part et d’autre aux ailes, si ce n’est la prise d’une ferme et de son verger pour les russes et une belle démonstration du côté opposé (après le flottement du début de partie qui aurait pu mal tourner !) des 3 régiments de « gros talons » .
Par contre, on a vu une montée en puissance des français et polonais contre le centre russe, lequel n’avait presque plus rien à y opposer.
C’est sur le spectacle d’une armée russe encore combattive mais presque coupée en deux que s’est terminée la partie.

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- La ferme est prise par les grenadiers du Tsar,
mais les bataillons de réserve français ne sont pas loin
… -

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- Les Polonais font des ravages au sein des bataillons
russes


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- Les bataillons franco-polonais enfoncent
le centre russe
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- Les lignes russes sont enfoncées … Un officier russe
contemple le désastre ;)
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Avantage certain donc aux français qui, bien positionnés dès le départ, ont pu rapidement jouer à pleine puissance...

20 oct. 2008

Petite altercation entre ogres et peaux vertes.

Partie en format 550 pts. Présentation des forces en présence :

Côté Ogre :
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Des ogres classiques avec un chef qui a une arme lourde et une armure lourde.

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Une unité de Ventredurs avec arme lourde.

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Deux ogres qui veulent un fusil à pompe encore plus gros que dans Mad Max.

Côté orque :
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10 Orques avec kikoups additionnels et musicien
3 socles de snotlings
2 Trolls normaux

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Sur le flanc droit, 5 chevaucheurs d'araignées, un paquet de 20 archers gobelins de la nuit contenant 2 fanatiques gobelins, un chaman gob niv 2 et enfin le général, un chef gob avec arme lourde.

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Voici le déploiement depuis mon bord de table.

J'ai laissé le premier tour aux ogres pour les laisser avancer. J'ai sacrifié mes snots et les Trolls pour obliger les chargs Ogres à se faire vers la forêt et les engluer dedans, ou à me présenter leurs flancs. Le chef ogre s'est fait vouloir par Mork, et a été tué sur le coup (Mork avait très très envie on dirait ^_^). Phase de tir risible de la part des gobelins, qui allaient en faire un standard.

Les ogres chargent d'un côté les snots et les Trolls pendant que ma cavalerie joue à cache cache avec les "coucous t'es mort !" d'en face. Les snotlings se font proprement massacrer ou pas, et l'unité fait une charge irrésistible sur mes orques (damned !). L'autre charge se passe moins bien, puisque les fanatiques l'interceptent, et tue un Ogre. Ceux restants fonce vers les Trolls, les battent et s'arrêtent juste en lisière de forêt tandis que les Trolls prennent leurs jambres à leurs trousses.

Au tour 2 ma magie abîme ce qu'elle peut, avec des morks te veux, des regards de Gork et le coup d'boule de la bagouz de nibbla, les ventre-durs ont mal. Ma cavalerie gobeline finira par charger les crache plombs de flanc a travers une forêt. C'est fourbe, mais c'est pas faute d'avoir prévenu :p Ils remporteront le combat après avoir tué l'ogre en contact, rattraperont les fuyards... en traversant un fanatique qui les tue tous sauf un. Celui-ci décide de rester.

Tour 3, les ogres s'approchent sur mon pâté de gobelin, seule unité consistante restante. Pas de charge. Mes archers se mettent sur 4 rangs prêt à encaisser les charges, et la magie fait quelques dégats. Mon derneir chevaucheur se positionne de manière à faire obliger les ogres à me présenter un flanc si ils la chargent, et à ne pas pouvoir charger sinon. Ils chargent et je fuit hors de portée.

Mes archers gobelins chargent, et tuent un ogre, gagne le combat, poursuivent et rattrape l'unité. Ils font alors deux rencontre : Le même fanatique qui faute de cible se dit qu'un gros pâté ça ne se loupe pas, et le dernier Ogre qui n'en demandait pas tant.

Tour 4 : Les gobelins tuent sans surprise le dernier Ogre.

Victoire Gobeline donc, mais la partie était assez serrée. La table rase ne tient qu'au petit format.

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Après cette petite baston, les deu camps se sont trouvé une passion commune pour taper sur les nains et les elfes.

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Le camp des elfes, en infériorité numérique flagrante, puisqu'avec 4 fois plus d'ennemis en face. Toutefois ce sont les vainqueurs de cette rencontre, ayant harcelé les nains et tué mes deux persos, mes archers, ainsi que ma cavalerie. Grosse surprise sur l'Hydre, que je ne pensais pas aussi efficace. Je ne sortirais plus sans mon amulette anti monstre T__T
Mention spéciale à la sorcière, terrassée par Mork ou la cocaïne, suivant les résultats de l'autopsie. :-p

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Des nains plutôts originaux, puisqu'ils ont choisit de laisser leurs machines de guerre sur le parking pour aller se manger les ennemis à la petite foulée. L'efficacité de cette tactique n'a étrangement pas fait preuve d'une grande efficacité, mais l'audace mérité d'être souligné (ainsi que les figurines ^ ^)

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Enfin, une bonne alliance ogres&orques, comme à la bonne époque ! A part limiter les mouvements des ogres, mes unités n'ont vraiment servis à rien. Une autre fois peut-être :-)

Bon baptème du feu pour mes peaux vertes, maintenant je retourne travailler ma peinture pour ne pas donner raison au mauvaises langues !

7 oct. 2008

La Chine intervient, 29 octobre 1950.

En août 1950, les débris de l'armée sud-coréenne ainsi que la 8e armée américaine envoyée en renfort furent acculés au sud-est de la péninsule, dans le périmètre de Pusan. Grâce à un important appui aérien, elles parvinrent à stabiliser le front le long du fleuve Nakdong. Cependant, malgré de nouveaux renforts, la situation demeurait critique et il semblait bien que les Nordistes fussent sur le point de prendre le contrôle de la péninsule toute entière.

Le 15 septembre 1950, le général américain MacArthur s’empara de l’initiative stratégique en débarquant ses Marines à Inchon, derrière les lignes ennemies. Prises à revers et contre-attaquées simultanément par la 8e Armée, les troupes d’invasion nord-coréennes massées le long du Nakdong se désagrégèrent rapidement. Séoul fut reprise le 26 septembre.

Le 1er Octobre, la 8e Armée US franchit le 38e parallèle et pénétra en Corée du nord. Elle fit face à une forte résistance pendant environ une semaine avant de prendre Pyongyang (capitale nordiste) le 19, après quoi l’armée de Kim Il Sung s’effondra purement et simplement. Le 25, des éléments avancés atteignaient le fleuve Yalu et la frontière chinoise.

La participation des Etats-Unis à la guerre sous l’égide de l’ONU alerta grandement les communistes chinois au pouvoir depuis moins d’un an. Une victoire américaine en Corée, associée au récent blocus du détroit de Taiwan, menacerait aussi bien leur sécurité que leurs intérêts stratégiques.


Les Chinois usèrent de différents canaux diplomatiques pour prévenir les Américains de leur possible intervention si ceux-ci devaient s’approcher trop près de leur frontière. Mais hypnotisé par l’idée d’une victoire totale avant la fin de l’année, MacArthur (ainsi que le président Truman) négligea ces allusions. Lorsque le front se rapprocha de plus en plus de la Mandchourie, région industrielle de première importance , le président Mao Tsé-toung autorisa les « volontaires » chinois (en fait, pas moins de 270 000 vétérans de l’Armée de Libération Populaire sous les ordres de Peng Dehuai,) à franchir la frontière.


La première phase de l’offensive chinoise commença le 25 octobre, quand la 39e Armée des volontaires du peuple attaqua le 2e Corps sud-coréen (ROK : Republic of Korea), étrillant sa 6e Division. Le commandement allié fut totalement pris par surprise et perdit plusieurs jours avant de réaliser la gravité de la situation. De plus, la trop grande extension des lignes fit porter la menace sur le 2e corps ROK tout entier qui s’enfuit, laissant le flanc droit de la 8e Armée US à découvert. Le 29 octobre, les boys du 8e régiment de Cavalerie US furent envoyés à la rescousse du 1er Corps ROK, désormais dans la ligne de mire de trois divisions chinoises, à proximité de la commune rurale d’Unsan.

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« Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles qu'on a le plus d'intérêt à savoir »
(Fameux proverbe chinois)

Dès l’aube, tous l’avaient remarqué ; les GI’s de première ligne, le commandement du 8e de cavalerie, et même les artilleurs du 99e bataillon d’artillerie positionné pourtant à plusieurs kilomètres au sud du front d’Unsan : le long panache de fumée blanche s’élevait mollement au nord, derrière les collines. Les plus présomptueux avaient parié sur des frappes aériennes ou encore que l’armée nord-coréenne, en pleine déroute, brûlait son matériel lourd avant de s’abriter derrière la frontière chinoise. Après tout, Mac Arthur l’avait suffisamment claironné : l’affaire était entendue, la Corée unifiée sous l’égide américaine …. pardon, onusienne et tous seraient de retour au pays pour la dinde de Thanksgiving !


Lorsque un deuxième, un troisième, puis une douzaine d’autres panaches vinrent lentement obstruer l’horizon, même les plus irréductibles optimistes commencèrent à douter. Quelque chose se trame au nord….


Progressant ainsi à l’abri de l’aviation alliée, trois divisions chinoises de la 39 Armée des « volontaires du peuple » s’apprêtent à lancer leur offensive contre le 1er corps sud-coréen. Dans leur ligne de mire, les boys du 8e de cavalerie, avant-garde de la 8e Armée US.

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« Ne vous mettez pas en avant, mais ne restez pas en arrière. »
(L'art de la guerre de Sun Tzu)


Convoyés par camions dans la matinée du 1er novembre pour relever le 12e régiment sud-coréen (ROK : Republic of Korea), les fantassins du 8e de cavalerie (appartenant à la célèbre « First Cav Division ») ont pris position dans les tranchées sommaires laissées par leurs prédécesseurs.


Alors que la température glaciale du matin fait place à un après-midi frais mais ensoleillé, la canonnade se fait soudainement entendre à l’est, au-delà de la rivière Samtchan, dans le secteur sud-coréen. La rumeur d’une intervention chinoise de grande envergure se répand rapidement et commence à rincer le moral des boys.

Au nord, les patrouilles détachées des 1er et 2e bataillons sont violemment accrochées sur les pentes du mont Obong. Les chefs de groupes envoyés là haut sont formels, il s’agit bien de soldats chinois. Au fil des heures, la pression ennemie devient même de plus en plus intense et se rapproche à proximité du périmètre, provoquant des tirs de riposte d’armes lourdes, puis de l’artillerie US. En fin d’après-midi, les tirs sporadiques de réglage de mortier lourds chinois tombent ici et là dans la cuvette d’Unsan.

Plus grave encore : la liaison avec le 5e de cavalerie (en soutien du flanc arrière gauche) via la route sud-ouest est coupée par la présence de nombreux partis ennemis. L’engagement d’un bataillon du 5e Cav., malgré plusieurs tentatives appuyées par l’aviation, n’arrive pas à dégager le passage. Le soir approchant, le front sud-coréen cède sous les coups de butoir de la 117e division chinoise. Le 15e régiment ROK, couvrant le flanc droit du 8e Cav., décroche à son tour en direction du sud-ouest.


Il faut bien désormais se rendre à l’évidence, le régiment est pris dans la nasse et menacé d’encerclement. Vers 22H30, après plusieurs minutes d’accalmie de très mauvaise augure, l’ordre de retraite arrive aux PC avancés des trois bataillons : «décrochage en direction de la bourgade d’Ipsok » (derrière la rivière Kuryong qu’il faudra traverser à gué).


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« Le bœuf est lent, mais la terre est patiente »
(Proverbe chinois)

Alors que la pleine lune est déjà haut dans le ciel, la préparation d’artillerie chinoise donne le signal de départ aux trois régiments d’infanterie chargés de submerger la position avancée US. Tirant à saturation, les salves de Katioucha, les tubes de 120mm se déchaînent sur les tranchées de première ligne, ciblant également la bourgade d’Unsan. Le pilonnage s’étend ensuite méthodiquement à toutes les voies d’accès, croisements, hauteurs…


Côté chinois, sept bataillons (précédés de patrouilles d’éclaireurs et de snipers) reçoivent l’ordre de monter en ligne : au nord-est, débouchant par la cote 199 anciennement tenue par le 15e ROK, un bataillon du 346e régiment d’infanterie se lance (avec quelque retard) à la poursuite des sud-coréens. Plus à droite, le long des berges de la rivière Samtchan, les deux autres bataillons du régiment attaqueront frontalement en direction d’Unsan tenu par le 1/8 du Major John Millikin.


Deux bataillons chinois du 347e régiment entament quant à eux l’ascension du mont Obong pour ensuite se déverser dans la cuvette tenue par le 2/8 du Lt. Col. William Walton. A l’ouest, le bataillon du camarade Yi est chargé de contourner le hameau de Maebong-dong pour tourner les lignes du 3/8 par le sud, en traversant la rivière Nammyon. Sur sa droite, un bataillon du 348e régiment descend des hauteurs de la « colline du clairon » (Bugle Hill) pour s’infiltrer le plus profondément possible sur les arrières du 8e Cav. et « fermer la porte » vers Ipsok.

Malgré les reconnaissances répétées et la précisions des consignes, certaines unités chinoises marquent le pas et connaissent quelques contre-temps de dernière minute pour d’obscures raisons : au premier bataillon du 347e régiment notamment, le camarade commandant Weï est instamment convoqué au PC du général Whou pour une séance urgente d’ « autocritique » (aussitôt remplacé à son poste par le commissaire politique Zhou, plus « motivé » mais certainement moins compétent).


De nuit, l’ascension du mont Obong est plus lente que prévu, la progression se fait en file indienne derrière les chefs de cellule (terminologie chinoise pour désigner le caporal chef de groupe) dans le dos desquels il a été cousu un triangle blanc pour être plus visibles.

Sur les crêtes de « Bugle Hill » les deux bataillons de volontaires progressent quant à eux plus rapidement.



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« Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas. »
(Proverbe chinois)

En avant garde, les unités de reconnaissance chinoises ont pour ordre provoquer les premières lignes ennemies pour les forcer à se découvrir.
Dans les tranchées du 3/8, la tension est en effet plus que palpable. Entre deux salves de 120mm., le son des clairons et des gongs perce l’obscurité. L’ennemi semble être partout et nulle part. Les GI’s arrosent nerveusement tout mouvement suspect, tirant au jugé et sans ordre. Pourtant, les munitions sont comptées depuis le départ des camions vers Ipsok.


Terrés dans leurs abris et soumis au harcèlement continuel des tirs de sniper, les observateurs s’arrachent les yeux pour acquérir une cible valable. Comme d’habitude, les radios sont en rade ou l’artillerie demande un délai d’attente inacceptable pour les tirs d’éclairants. La batterie de 155mm, seule capable de tirer en contre-batterie sur les 120mm et Katioucha de l’ennemi est injoignable.


Devant Unsan, le 1/8 du major Millikin, éclairé comme en plein jour par l’incendie de la localité et incapable de retraiter à travers les flammes, essaye désespérément de contacter le colonel Bruce Palmer pour obtenir la couverture des chars M4A-E8 (Sherman Easy Eigth) placés en réserve.


Le 2/8 est quant à lui provisoirement épargné, les compagnies Dog et Easy (à gauche d’Unsan), décrochent lentement, couvertes par la compagnie Fox restée en arrière.



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« Dix veilleuses ne valent pas une lampe. »
(Vieux proverbe mandchou)

A quelques centaines de mètres au sud d’Unsan, le colonel Palmer tente de se faire une idée précise de la situation en constante évolution. Les rapports confus qui commencent à parvenir de ses unités sont systématiquement croisés avec les informations plus fraîches qui lui parviennent par radio. Mais le trafic est saturé d’informations contradictoires et plus personne ne respecte les procédures.


Sur les hauteurs du mont Obong, les hommes de la compagnie Able du 1/8 peuvent apercevoir la concentration de deux bataillons du 347e régiment ennemi se masser pour lancer leur vague d’assaut. Une frappe d’artillerie est immédiatement demandée par l’observateur. Elle arrive, mais mal cadrée, tombe trop en retrait. Bloqués par le feu nourri des mitrailleuses auquel se joint bientôt celui des mortiers de 82mm, les hommes du major Millikin sont cloués au fond de leurs tranchées.


Le deuxième bataillon quant à lui continue d’évacuer ses positions sous les tirs croisés provenant des hauteurs du mont Obong et des snipers embusqués sur la berge opposée de la rivière Nammyong.


A l’est de la rivière Samtchan, les sud-coréens sont fauchés par un feu nourri provenant des hauteurs de la cote 199. Placées à découvert, deux sections ROK sont rapidement décimées. Mais leurs propres mitrailleuses font également payer un lourd tribu aux assaillants, il en faut plus cependant pour stopper les rudes soldats chinois lancés à leur poursuite.


Devant le peu d’efficacité de son artillerie, le colonel Palmer décide de soutenir ses flancs menacés par ses blindés. Un peloton de 4 Sherman « Easy Eigth » est envoyé pour renforcer le 3/8 et interdire à l’ennemi toute percée d’importance sur les arrières du régiment. A mi-parcours, les 4 tanks sont pris sous un tir de barrage de 120mm. Sans visibilité et lancé à pleine vitesse, le char de tête verse dans un cratère encore fumant, bloquant la progression de la colonne toute entière.


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« L'oeil le plus sûr ne vaut pas une règle »
« Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt »

(Vieux proverbes chinois)

Désorganisation, confusion et chaos commencent à s’installer dans les rangs US. Saturés par les demandes de support, les artilleurs du PC de tir des deux batteries de 105mm commencent à perdre leur sang froid. Mauvaise réception des coordonnées de tir, erreur de calcul ? Les conséquences vont s’avérer tragiques.

Une frappe de 105mm tombant trop courte vient d’abord estourbir les compagnies Able et Baker de 1/8.

Quelques minutes après, c'est au tour du 3/8 du major Ormond de subir la même punition au moment même où les premières vagues des troupes d’assaut chinoises (« Thien Lien ») surgissent de l’obscurité au débouché du pont sur la Nammyong !

Dans la panique, une demande urgente de frappe à l’adresse des deux batteries de 105 ,auxquelles se joignent les 155, cible la colonne de Sherman !!!

L’assaut qui s’ensuit est furieux : estourbis par leur propre artillerie, les tankistes sont submergés par les vagues Thien Lien.


L’assaut chinois se prolonge à gauche sur les tranchées du 3/8, repoussé par un violent feu des boys de la compagnie George soutenus par la section de mitrailleuses Browning .30.


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« Si quelqu'un t'a fait du mal, ne cherche pas à te venger. Va t'asseoir au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. »
(Proverbe chinois)

Les chinois encaissent les coups sans broncher et préparent leur deuxième assaut sur les positions du 3/8.

Sentant la situation lui échapper, Palmer ordonne aux mortiers de soutien de quitter le champ de bataille. Le 8e de cavalerie perd son artillerie de poche.

A droite, un autre bataillon profite de la situation pour franchir la Nammyong et progresser vers le gué de la rivière Kuryong….la 116e division des volontaires referme la nasse.

Plus au nord, un régiment entier dévale les pentes du mont Obong pour participer à la curée …


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« L'eau renversée est difficile à rattraper. »
(Proverbe chinois)

Vers trois heures du matin, la situation des troupes onusiennes devient intenable.
Les sud-coréens de 15e ROK doivent franchir un bras de la Samtchan poursuivis par un bataillon chinois
Le 1/8 reste scotché aux abords d’Unsan. Par groupes de 3 ou 4, les GI’s s’éparpillent dans la nature.
Si le 2/8 a reculé de plusieurs centaines de mètres, il doit encore en parcourir autant pour rejoindre la route d’Ipsok maintenant sous le feu nourri des Katiouchas. Là aussi, de petit groupes se dispersent pour rejoindre le gué de la rivière Kuryong.
Le 3/8, sérieusement accroché sur son front ne peut tenir qu’à l’abri de ses tranchées et encore sans ses mortiers. Qu’arrivera t-il après ?
Le PC du colonel Palmer est lui aussi bloqué sur la route d’Ipsok par les bombardements chinois.


A Ipsok, l’état major de la division planifie à la hâte l’intervention de l’US Air Force dès que les premières lueurs du jour le permettront. Quoi qu'il puisse arriver, les forces de l'ONU doivent maintenant retraiter pour éviter la catastrophe.