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24 avr. 2009

Bataille de Nieder-Roden, juin 1743 - fiction

La partie se déroulait durant la guerre de Succession d’Autriche (1740–1748), plus précisément le 24 juin 1743, au lendemain de la défaite française à Dettingen, petite bourgade à une soixantaine de kilomètres de Francfort sur Main. L’armée du maréchal de Noailles y avait été battue par la « Pragmatic army », sous commandement du roi George II et de son fils le Duc de Cumberland …
C’est là que l’on quitte la réalité historique pour entrer dans la dimension du « what if ». Contrairement aux règles de l’époque, Cumberland décida de poursuivre l’armée française en retraite pour mettre définitivement fin à « l’affaire allemande ». En effet, la révolte des Jacobites en Ecosse, nécessiterait un nombre conséquent de bataillons utilisés jusqu’alors en Europe.


L’arrière-garde française, composée en grande partie de cavalerie lourde, reçut pour ordre de repousser les attaques potentielles, pendant que le gros de l’armée se repliait vers Francfort, alors occupée par les Français (sic). Son dispositif s’étendait entre deux promontoires naturels, constitués par des collines boisées. Une division de cavalerie, composée notamment de la Maison du Roi, était déployée au centre dans une plaine ouverte, prête à recevoir toute charge ennemie. En guise de soutien politique, Frédéric II de Prusse (alors officiellement neutre), « prêta » au maréchal de Noailles un détachement de deux régiments de Cuirassiers. Malheureusement ici, ils se trouvaient sous le commandement du comte de Fontbonne qui ne connaissait pas un traître-mot dans la langue de Goethe. Ce qui - vous me le concèderait - n’était pas simple pour donner des ordres …



Sur sa droite, le village de Nieder–Roden, où l’ensemble de l’armée avait évacué par la route pavée (sic), fermait le verrou en cas d’attaque sur leur flanc. Une brigade avait été disposée dans le village et au sommet de la colline. Elle était composée de deux bataillons des Grenadiers de France, d’un bataillon de grenadiers amalgamés, et des deux bataillons du Royal-Bavière.



Sur le flanc gauche, les Français occupaient une ferme fortifiée qui pouvait se révéler comme un véritable abcès pour l’armée anglo-hanovrienne. Les troupes britanniques, galvanisées par les combats de la veille, avaient la certitude de leur supériorité sur leurs homologues français. La fatuité du Duc de Cumberland lui fit même fanfaronner qu’« il irait à Paris ou mangerait ses bottes … » (sic)
Un court passage du Maréchal de Noailles, dans sa lettre des évènements de Dettingen, au roi Louis XV :
« Je n’aurais pu croire, Sire, ce que j’ai vu hier. Leur infanterie était serrée et se tenait comme une muraille d’airain d’où il sortait un feu si vif et si suivi que les plus vieux officiers avouent n’en avoir jamais vu un semblable, et si supérieur au notre qu’on ne peut en faire aucune comparaison (…) ».


Au centre, la cavalerie mobilisée était presque aussi imposante en nombre d’escadrons que celle de l’ennemie (18 escadrons anglais contre 20 escadrons français). Juste à l’arrière, une colonne hanovrienne avançait pour se déployer en ligne, au son des fifres et des tambours. Seuls les drapeaux aux couleurs de la maison du Hanovre, permettaient de les distinguer des autres troupes britanniques. Troupes à la tenue remarquable, et tout aussi entraînées au feu par peloton que leurs cousins anglais :


Les Anglais choisirent d’employer l’élite de leurs troupes dans l’attaque de la ferme défensive et d’un marais adjacent. La charge effectuée par deux bataillons de la Garde et un bataillon du 1st Royal battalion, allaient-ils suffire pour prendre cette véritable épine au dispositif général ? Dans la ferme, deux bataillons du vieux régiment de Picardie ne comptaient pas lâcher aussi facilement les lieux ; d’autant qu’on y avait amassé le résultat des rapines effectuées dans la région depuis des semaines. De Noailles furieux, avait ordonné qu’on évacue chaque pièce d’or et chaque bougeoir en argent vers Francfort (sic). Mais à la surprise générale, l’attaque fut à l’avantage des assaillants, qui à une perte près, gagnèrent la mêlée. Les Picards désorganisés durent quitter la place-forte, sans avoir pour autant le temps d’évacuer le trésor (chtite erreur de ma part ... mea culpa !) :



Décomposition du nombre de dés lors du combat :

Français au moral 2 :
2 bataillons = 8 dés en tout.
Anglais au moral 2 et 4 :
3 bataillons = 7 dés en tout.
(s’il n’y avait eu que du moral 2, il n’y aurait eu que 3 dés seulement)



Dans le marais, la situation des Anglais était bien plus compliquée. Les Ecossais pataugeaient dans l’eau, disposés en tirailleurs pour éviter d’être en désordre, mais accumulèrent malgré tout les pertes sous les feux nourris de l’ennemi ; et durent même lâcher leur position et se replier. Ceci au grand damne du colonel John Christopher Mac Wyatt, qui en pleura de rage ! Les orgueilleux Ecossais avaient trouvé ici leurs dignes adversaires : les chasseurs volontaires du maréchal de Saxe.



Au même instant, les cavaliers anglais se lancèrent dans une charge effrénée vers les lignes françaises. Toute la brigade des « Heavy » (cavalerie lourde anglaise), déployée et sabres au clair, chargea au demi trot, puis au trot, à 30 mètres de l’ennemi. Elle culbuta un pauvre régiment de cuirassiers prussiens, qui partit en déroute, laissant un couloir ouvert vers la double batterie de 8 livres française. Les Royal Horse Guards et les Horse Grenadiers Guards poursuivirent leur charge vers l’artillerie. Acte fort dangereux, mais l’enthousiasme incontrôlé de la cavalerie, permis pourtant de tenir au moral lors des deux pertes subies au feu, et de prendre les canons à l’ennemi. Les Français furent aussi audacieux, parvenant à lancer leurs propres troupes dans des contre-charges violentes. La plaine était jalonnée de régiments entremêlés, tentant pour les uns de charger sur le flanc de l’ennemi, pour les autres d’échapper au souffle des chevaux ennemis dans leurs dos.



Le résultat final fut moins clair que le souhaitaient les Anglais. Le centre n’avait pas vu réellement la domination de la cavalerie britannique ; quant au flanc droit, il semblait probable que les troupes du maréchal de Noailles ne parvinssent à contenir la pression anglaise très longtemps, sans pour autant avoir leur flanc emporté.


Ce fut donc bien à une victoire anglaise que l’on aboutit, mais sans qu’ils aient pour autant écrasé les troupes ennemies.

Sur le terrain :

Les Anglais : 30 figurines de perte subies (15 points)
Les Français : 28 pertes figurines de perte subies (10 points)
2 batteries perdues (10 points)
1 ferme fortifiée abandonnée. (5 points)

Total des points victoire :
Les Anglais : 25 points
Les Français : 15 points

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