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22 avr. 2007

Kulm, 1813.

Prendre une initiative personnelle peut parfois forcer la victoire, mais aussi entraîner une catastrophe.
C’est ce qu’a pu apprendre à ses dépends le général Vandamme, pourtant officier d’expérience, à Kulm le 30 Août 1813.
Défaite par Napoléon à Dresde les 26 et 27 août 1813, l’armée autrichienne de Swartzemberg se replie sur la Bohême.
L’Empereur reste étrangement apathique (pour la petite histoire, il aurait été souffrant de l’estomac après avoir mangé de l’ail…) et laisse la bride sur le cou à ses lieutenants.
Poursuivant les Autrichiens, les soldats de Vandamme, sans soutien, se heurtent aux Russes avant d’être attaqués par derrière par les Prussiens…
La poursuite dans la vallée tirait à sa fin. Les dragons français talonnaient déjà la retraite précipitée des éléments de couverture autrichiens évacuant un village.
Dans le même temps, l’infanterie des 40ème et 79ème régiments, sûre de sa victoire, collectait sur le bord de la chaussée armes et équipements abandonnés par l’ennemi en déroute.
Il n’est pas à douter que le coup de grâce eût été porté sous peu à ces autrichiens battus, rescapés de la bataille de Dresde.

Mais sur les coteaux apparurent bientôt de fortes colonnes d’infanterie…
Chants religieux aux tonalités graves, rythmes lents des tambours, et surtout larges bannières multicolores, il devint vite clair qu'on allait avoir affaire aux russes.
Avec leur célérité habituelle mais sans précipitation, les Français commencèrent à se mettre en ordre de bataille.

A peine les premiers tirs étaient–ils échangés contre une infanterie russe non encore formée, que l’arrière garde française entendit derrière elle le roulement caractéristique d’une nombreuse cavalerie galopant sur route.
Au son des trompettes et des aboiements des officiers surgirent en effet trois régiments de cavalerie prussienne, précédant, à n’en pas douter vu leur entrain, une infanterie nombreuse.
Devant la nécessité d’enfoncer rapidement la ligne russe, avant d’être obligé de combattre le gros des prussiens, le commandement français précipitât alors ses attaques, en tentant de protéger ses arrières avec les carrés du 15ème léger et du 25ème de ligne.
Dragons des 5ème et 18ème régiments, bataillons des 40ème et 71ème d’infanterie se jetèrent avec courage mais sans réelle coordination contre les fusiliers de Narva, Smolensk, Novgorod et Tchernigorsk, placés en défense sur une colline, et appuyés par une de leurs fameuses batteries.
Malgré la mise en déroute de deux bataillons russes l’attaque fut un échec alors que, à l’arrière, après avoir résisté à la (médiocre) cavalerie prussienne et mis également en déroute deux bataillons d'infanterie, les conscrits du 25ème régiment et du 15ème légers succombèrent sous le feu des jagers et des fusiliers silésiens.
La partie tirait à sa fin.
Profitant d’un nouvel échec des uhlans et sans avoir vraiment été engagés, on peut estimer que seuls les quatre bataillons de la brigade du centre (56ème et 22ème régiments) purent s’échapper indemnes, couverts par les dragons et le sacrifice de la brigade de tête (40ème et 71ème régiments), tandis que les quatre bataillons de l’arrière (15ème léger et 25ème régiments) auraient été mis en fuite ou capturés.

Notons que, a part les Russes, toutes les fuites et déroutes ont été le fait d’unités placées trop en pointe, isolées sous le feu face à un adversaire supérieur en nombre, et sans figurine de commandement efficace à proximité…

L’empereur dira : « où je ne suis pas on ne fait que des sottises », alors que les alliés continueront à éviter de lui livrer bataille directement pour ne s’en prendre qu’à ses lieutenants, avec les résultats que l’on sait…

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