Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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24 nov. 2011

Opération Cobra : 26 juillet 1944

Frustrations et jalousies au sein de la 2ème armored division.
Depuis la campagne d'Afrique du Nord, la rivalité est à son comble entre trois commandants d'unités.
Deux « nordistes », certes camarades de promotion, mais farouchement hostiles l'un envers l'autre pour d'obscures raisons de favoritisme, et un texan, égal en grade aux deux précédents mais leur étant opposé pour raisons idéologiques et ne recevant en retour de leur part que du mépris.
La période d'attente depuis le 06 juin n'a rien arrangé, mais ça y est, la division est engagée pour de bon dans l'opération « Cobra », les trois se retrouvant dans le même secteur à gérer leur « task force ».
C'est pas un hasard, le chef du C.C.B. de la 2ème armored espérant bien que cette "émulation" sera profitable à son unité.
Le gagnant sera celui des trois qui glanera le plus de points, à moins que l'allemand, toujours présent sur la table malgré le bombardement aérien, ne tire son épingle du jeu ...


Zone de concentration surchargée de dizaines de véhicules de toute sorte, sécurisée par de nombreuses unités d'infanterie...
Ce 27 juillet, c'est en effet au tour des mécanisés de prendre part à l'opération « Cobra ».
Trois « task force », rivales entre elles en terme d'objectifs à atteindre, et donc de promotions et récompenses à obtenir.
Trois officiers : les majors Jessiouk, Christobal et Stevenson.






Du côté allemand, les maigres restes leur faisant face étaient commandés par le capitaine Geger de la Luftwaffe, officier d'état-major n'ayant que peu commandé sur le terrain, mais ayant du prendre les choses en main suite aux pertes dramatiques en officiers des 25 et 26 juillet.




La difficulté pour les américains était surtout d'éviter les embouteillages (historique), de manière à utiliser au mieux les capacités des fantassins, chars et automoteurs dans la réduction des dernières poches de résistance allemandes, tout en continuant à progresser.
L'opposition adverse se résumait à quelques sections d'infanterie soutenues par 2 ou 3 canons, un groupe d'artillerie en retraite, un atelier de réparation se retrouvant en première ligne pour n'avoir pas eu le temps ni les moyens d'évacuer à temps, et une faible compagnie para tenue en réserve.
Quelques éléments mécanisés étaient prévus en renforts.







L'offensive partit sans réelle préparation d'artillerie, le bombardement aérien ayant fait son œuvre d'après les reconnaissances.
Si au centre U.S. (major Christobal) les premières résistances allemandes en lisière de bois furent vite réduites, ce fut un peu plus difficile à droite, le major Jessiouk ayant affaire en milieu urbain à quelques groupes allemands retranchés dans des ruines d'un village et dans une église.







A gauche, le seul problème de départ fut la densité de véhicules sur la même route, la task force du major Stevenson s'étant vue renforcée d'un groupe de reconnaissance (M8) et un autre antichar (M10), diligentés par le chef du C.C.B., le colonel Julian.
Les choses devinrent ensuite plus ardues de ce côté avec des tirs de sniper et un champ de mines non décelé, causant pertes et ralentissements.
La situation fut débloquée par l'audace du groupe reconnaissance qui bouscula la défense adverse (Sniper et autres fantassins, Marder III et deux Wespe au tableau), prouvant ainsi l'efficacité des groupes légers sur Stuart ou M8 en phase d'exploitation, quand les défenses de première ligne sont rompues.







Au centre, l'avance U.S. fut bloquée par un Hummel, unique rescapé d'une batterie qui s' « offrit » un Sherman téméraire.
Celui-ci, utilisé à contre-emploi et étonné de son succès, replia devant une pression de plus en plus forte, jusqu'à ce qu'il succombe sous des tirs de 75, ouvrant ainsi définitivement la voie à la task force de Christobal.




Celle-ci, maintenant arrivée à hauteur des éléments de l'aile gauche, prit en tenaille les dernières défenses adverses, Marder III et fantassins en lisière de bois.




Sur la droite, une fois réduites les défense du village, et après avoir contourné les cratères et gravas dus aux bombes, la task force de Jessiouk fila droit devant elle jusqu'à capturer intact un précieux pont.


Les pertes s'accumulant et la pression U.S. devenant de plus en plus forte avec l'arrivée sans cesse de nouvelles unités, le commandement allemand débordé eut beaucoup de mal à organiser sa défense avec le peu de moyen restants et un système de transmission mis à mal par le bombardement.




Un Zug de 234/1 arrivé en renfort, mal informé de la progression U.S. déboucha en terrain découvert et fut détruit par une succession de tirs croisés, tandis que la compagnie de fallschirmjagers, mise en alerte tardivement, ne put intervenir dans les combats.






Au décompte final, il en ressort que bien qu'ayant pris des coups, la task force Stevenson a été la plus efficace en terme de pertes infligée et terrain conquis.
Ce succès doit aussi être relativisé par l' « appoint » bien utile des groupes reco et antichar.
Vient ensuite la task force Jessiouk, dont les gains les plus notables ont été un village et un pont, bien qu'ayant subi des pertes d'infanterie lors des combats urbains.
Juste derrière, la task force Christobal, certes peu avantagée pour sa progression par la nature du terrain mais qui a « donné » sur la fin tout en rattrapant son retard.
Les Allemands de Geger viennent en dernier, car bien qu'ayant encore un peu de terrain en fin de partie, ils ont subi de lourdes pertes tant en unités qu'en éléments de terrain « sensibles » (carrefours, ponts, villages …).

14 nov. 2011

Afghanistan : opération Khanjar, juillet 2009


Alors que le Général Mc Chrystal prend son commandement à Kaboul, les premiers renforts américain en Afghanistan arrivent dans le grand Kandahar. Le 2ème Marine Expeditionary Brigade, se déploie dans le Helmand, une province désertique surnommée par les Afghans "le désert de la mort" à cause des vents de poussière très fine qui vous aveugle et vous étouffe. C'est de plus, une province très peu peuplée dans laquelle on trouve de nombreux champs de pavots.



Les renforts des Marines doivent alléger la pression sur les Britanniques dont la position dans le Helmand demeure très précaire. En effet, depuis début 2009, les forces de l'OTAN sont dans une situation très difficile dans cette région. Les Talibans se sont renforcés et sont désormais présents en force.




Une opération est donc décidée, la plus vaste depuis 2001, conjointement avec les Britanniques, les groupements tactiques Danois et Estoniens, ainsi qu'un bataillon de l'ANA. Parallèlement à cette opération, baptisée "PANCHAI PALANG" (griffes de panthère en Dari), et qui verra une partie des Talibans réussirent à s'exfiltrer ou à se dissimuler face à l'encerclement britannique (200 Talibans auraient péri lors de cette opération), Les Marines de la TF LEATHERNECK commencent le 2 juillet leur propre opération, baptisée "KHANJAR" (coup d'épée). 




Cette opération, bien plus ambitieuse que PANCHAI PALANG, est menée quasi exclusivement à l'aide de moyens héliportés afin de s'affranchir des routes et de leurs IED, mais aussi afin de surprendre les Talibans. Les Marines mènent des opérations de nettoyage et des raids, dont le but est surtout de frapper les esprits des Talibans, de prendre l'ascendant sur eux, et de préparer des opérations futures, en détruisant et désorganisant leur réseau. 




Pendant deux mois, les Marines multiplient les raids et les patrouilles de petites unités, faisant opérer avec une très large autonomie des unités du volume d'une section ou d'une compagnie, couvrant ainsi un terrain important avec un minimum d'effectif. L'opération KHANJAR est aussi l'occasion de mettre en pratique les nouvelles règles d'engagement imposées par le Général Mc Chrystal, qui considère que l'élimination des Talibans est secondaire par rapport à la "conquête des cœurs et des esprits" de la population. Ces règles d'engagement limitent donc au maximum l'emploi de moyens pouvant causer des dommages collatéraux. Ainsi, ni artillerie ni appui aérien ne seront employés ...


Le Chinoock 47D amorce sa descente vers la LZ, le Lieutenant Jackson originaire de New-York avertit ses Marines en parlant le plus fort possible afin de couvrir le bruit des moteurs, que dans deux minutes ils entrent dans la "Kill box". Deux minutes plus tard, l'hélicoptère dépose ses passagers dans un nuage de poussière puis quitte la zone le plus rapidement possible.


Le Sergent Harry Ferguson, du New-Jersey, qui a déjà combattu en Irak, progresse prudemment. Il ne comprend pas vraiment cette guerre des Etats-Unis mais après tout se dit-il, un Marines n'est pas là pour comprendre mais pour exécuter les ordres.


Il avance sur une des collines qui domine la vallée tout en apercevant d'autres Marines qui progressent en bas dans les champs de pavot. Soudain un coup de feu retentit et un de ses camarades s'effondre grièvement blessé. Sniper !!! Quelques secondes plus tard, l'attaque des Talibans débute. Les Marines ont juste le temps d'évacuer le blessé tout en se mettant à couvert.


Harry aperçoit des silhouettes qui se déplacent dans la vallée en direction d'un Fireteam. Amis ou ennemis ? Les règles d'engagement sont strictes : pas question de tirer sans avoir formellement reconnu sa cible. Trop de dommages collatéraux ont déjà eu lieu et le Général Mc Chrystal n'en veut plus.




Après avoir de nouveau progressé de quelques centaines de mètres, Ferguson et ses camarades se retrouvent face à un important groupe de Talibans qui, les laissant approcher le plus près possible, déclenchent un feu nourri. RPG, PKM et fusils d'assaut se mettent en action. Les Américains répliquent et des pertes commencent à se compter chez leurs adversaires. Mais comme à chaque fois, les Marines ne retrouveront aucun corps après l'engagement. 



Reprenant sa progression, Ferguson entend de nombreux coups de feu et explosions dans la vallée. Ses frères d'arme attaquent un autre groupe de Talibans, lui faisant de lourdes pertes. Mais sur la colline du Sergent, les insurgés attaquent de nouveau. Deux Marines sont grièvement blessés et un autre est tué. Il faut très vite évacuer toutes ces victimes vers l'hélicoptère.




Le reste du Platoon progresse néanmoins, lentement, trop lentement, laissant le temps aux Talibans d'évacuer la vallée et ses collines environnantes, avant que d'autres Marines arrivent et que la situation ne devienne difficile. Le Sergent Harry Ferguson sait que bientôt, ces Talibans l'affronteront à nouveau ...


Résultat : Les Américains n'ont pas réussi à conquérir assez de terrains et n'avaient toujours pas évacués leurs blessés à la fin de la partie, ce qui fait que la victoire leur échappe.