Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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15 nov. 2013

Arizona, été 1864 : dans la boucle du Rio Santa Cruz


Il y a de l'activité à Flat Gulch, petite ville bâtie jadis par une communauté de mormons.
C'est curieux, elle est pourtant abandonnée depuis des années ...


Ville fantôme pour les Apaches comme dans la réalité.
Des tuniques bleues - un tantinet voleurs d'un fourgon de l'Us Army - s'y retrouvent cernés de toutes parts par des Indiens.



Sur ce, un sheriff, son adjoint et un prisonnier (ayant quelque peu malmené la région) passant par-là se retrouvent pris au piège, eux aussi.

Pendant que les agents de la loi et leur outlaw se dirigent vers l'entrée de Flat Gulch, les tuniques bleues un brin rebelles profitent de la diversion pour s'esquiver en direction de l’autre extrémité de la bourgade.

Les "Cops" se faisant tirer dessus comme dans une chasse à la caille, ces derniers se rapprochent des militaires espérant sans doute un peu de soutien...
Chemin faisant, ils passent par une masure où se trouve un cadavre du 11e(?) de cavalerie, un péquenot quelque peu décérébré et un tunnel bien sombre.


Peu après le ralliement des civils et des militaires, les tuniques bleues conclurent de faire exploser le chariot afin que les armes ne tombent pas entre de mauvaises mains et de tenter le tout pour le tout dans la fuite avec le maximum d'armes récupérées, les chevaux libres de cavalier portant le plus possible de matos et les blessés.


Hélas deux d'entre eux ne devaient pas revoir le jour, dont le gradé.



Contre toute attente, les civils choisirent une option différente et semblable à celle des militaires en début de partie : ils profitèrent que les Indiens furent à la poursuite des cavaliers pour aller se planquer dans le tunnel (enfin si le fêlé les aura laissé passer), le brigand profita du tintouin pour prendre la poudre d'escampette. Il n'ira pas loin car à l'entrée de Flat Gulch il se fera refroidir...


BOUM !


Les Apaches furent fort contrariés de voir le fourgon sauter, avec le gros de la poudre, des munitions et des armes parties en fumée.


N'osant pas approcher des maisons de Flat Gulch à cause des esprits, ils s'acharnèrent à poursuivre les visages pâles qui purent, néanmoins, s'enfuir honteusement mais avec presque tous les chevaux.


Malgré tout, les Indiens n'eurent à déplorer qu’un ou deux pertes et quelques armes abîmées. Si les esprits les empêchaient de pénétrer dans les baraquements, ils purent néanmoins récupérer les deux chevaux des deux derniers civils qui avaient si étrangement disparus...

2 nov. 2013

Tempête Rouge

Cette guerre qui, heureusement, n'a jamais eu lieu. N'empêche ...

A dix milles mètres au dessus du Rhin, deux avions radars E-3A Sentry appelaient au secours. Une solide offensive soviétique était en cours et deux escadrilles d’intercepteurs MIG-23 se ruaient vers eux à plus de quinze cents kilomètres heures. Des F-15 Eagles et quelques Mirages français convergèrent sur la menace en remplissant le ciel de leurs missiles. Cela ne suffit pas. Quand les MIG furent à cent kilomètres, les AWACS stoppèrent leurs radars et piquèrent vers le sol pour échapper à l’attaque. Pour la première fois depuis le déclenchement des hostilités, les Soviétiques avaient obtenu la supériorité aérienne au dessus du champ de bataille.

Village de Heringen à l’est de Bad Hersfeld, Land de Hesse, RFA. 
"FEBA" (Forward Edge of the Battle Area), à proximité du "Rideau de fer"



- Vous êtes plutôt exposés ici, observa le capitaine accroupi juste derrière la tourelle.
- C'est assez vrai, reconnut le sergent "First Class" Mackall.
Son char M-1 Abrams était retranché sur le sommet d'une colline, le canon à peine au dessus du sol derrière une rangée d'arbustes.


Mackall regardait au fond d'une vallée peu profonde une ligne d'arbres, à quinze cents mètres.


Les Soviétiques étaient là, surveillant les hauteurs avec de puissantes jumelles, et il espérait qu'ils ne distinguaient pas les profils trapus, menaçant, de ses "Main Battle Tanks".
Les blindés US étaient blottis dans la première des trois positions de tir préparées, une tranchée en pente, creusée par les bulldozers du génie aidés, depuis quelques jours, par des paysans allemands de la localité.
La compagnie Bravo, 1er escadron du 11e régiment de cavalerie blindée, était forte de douze chars. Sur le flanc droit des mastodontes, il y avait également une compagnie d'infanterie mécanisée, le tout répondait au nom de code "Team Bravo".
Sur les versants nord et sud, "Team Alpha" et "Team Charlie" complétaient la "Task Force Buffalo" chargée de tenir le flanc sud de la brigade.


Tout le monde était à couvert, profondément. La puissance de l'artillerie russe avait causé un choc, en dépit de tous les avertissements d'avant-guerre.


L'ennui, c'était que la prochaine ligne de position de tir exigerait la traversée de cinq cents mètres de champs à découvert. Ils avaient été ensemencés moins de six semaines plus tôt. Cette récolte, pensait le sergent, ne donnerait jamais grand chose.


- Les Ruskovs doivent adorer ce temps-là, grommela Mackall.
Le plafond de nuages était à environ quatre cents mètres.
Un soutien aérien n'aurait que cinq secondes pour trouver et engager ses objectifs avant d'avoir à quitter le champ de bataille.
- Qu'est-ce que vous pouvez nous donner mon capitaine ?
- Je peux appeler quatre A-10, peut-être six, répondit le capitaine de l'Air Force. Encore faudrait-il qu’ils puissent arriver jusqu’ici.
Il examina lui même le terrain, d'une perspective un peu différente, en se demandant quel serait le meilleur moyen de faire venir et repartir les avions d'appui-sol.
- Il nous faudrait aussi des hélicoptères.
Cela étonna Mackall, et l'inquiéta. Quelle sorte d'assaut attendaient-ils donc ?
- Bon, quand vous entendrez "Zoulou, Zoulou, Zoulou", ça voudra dire que l'aviation est à moins de cinq minutes. Si vous voyez des véhicules SAM ou des anti-aériens, débrouillez vous pour les éliminer. Les Warthogs ont salement morflés ces derniers jours.
- C'est comme si c'était fait mon capitaine. Feriez bien de vous tirer d'ici fissa, le rideau va bientôt se lever.
Si Mackall avait appris une chose, c'était l'importance d'un excellent officier de contrôle aérien en première ligne. Il regarda le capitaine piquer un sprint vers son véhicule blindé de commandement dont le moteur tournait déjà.
La porte arrière ne s'était pas refermée que le conducteur démarrait en trombe, en zigzagant au bas de la pente et à travers champs vers le poste de commandement de la TF.

../..

- Les Yankees doivent adorer ça, dit le général Alexeyev en montrant les nuages. Leurs foutus avions volent trop bas pour nos radars et, ainsi, nous n'avons pratiquement aucune chance de les voir avant qu'ils ouvrent le feu.
- Leurs A-10 sont redoutablement efficaces rétorqua le major Lupenko, nos hommes les surnomment déjà la "croix du diable".
Un sergent vint lui apporter un casque radio. L'officier écouta pendant quelques secondes avant de prononcer quelques mots qu'il ponctua d'un bref hochement de tête.
Puis, il se tourna vers Alexeyev.
- Cinq minutes camarade, mes hommes sont tous en position.
Le PC avancé de la 79e division de la Garde était camouflé sous les frondaisons d'une forêt touffue. Plusieurs dizaines d'hommes s'y affairaient, les agents de liaison des deux régiments d'assaut. Le troisième régiment de la division attendait pour exploiter la percée et paver la voie à la division blindée de réserve qui prendrait l'ennemi à revers.
Si tout marchait comme prévu, se rappela Alexeyev.
On ne voyait naturellement ni soldats ni véhicules ennemis. Ils se terraient dans les bois au sommet de la crête, à moins de deux kilomètres, profondément retranchés.


Alexeyev vit le major Lupenko faire signe à son chef d'artillerie, qui prit son téléphone de campagne et prononça trois mots :
- Commencez le tir.
Le bruit mit plusieurs secondes à leur parvenir. Six batteries de SA-122, trois de SA-152 parlèrent d’une même voix redoutable et leur tonnerre se répercuta aux alentours. Les obus passèrent aux dessus d’eux, tombèrent d’abord court sur le versant opposé et puis se rapprochèrent. Ce qui avait été une jolie colline couverte d’herbe verte se transforma en une horreur brune de terre dénudée et de fumée.


- Un bon plan de feu, camarade major, approuva Alexeyev et sa voix fut couverte par un bruit strident dans le ciel. Voilà votre soutien aérien.
Opérant en toute impunité sous la couverture aérienne de la chasse, neuf Sukhoi Su-25 d’attaque au sol piquèrent puis survolèrent la crête en lâchant leur cargaison de bombes à surpression thermobarique. Quelques missiles Stinger furent tirés alors qu’ils rejoignaient leur base, mais aucun de parvint à trouver sa cible.
Ensuite, les lance-roquettes Katioucha se mirent de la partie, trois batteries de BM-21 ouvrirent un feu nourri. Les épaisses trainées de fumée recouvrirent le secteur et une immense nappe de flamme continue vint s’abattre sur les positions US. Le général pris ses jumelles. Il vit les explosions orangées et blanches dans les lignes de l’OTAN. Il était trop loin pour distinguer les détails mais le secteur s’était illuminé comme les enseignes néons si populaires en Occident. Son visage se fendit d’un sourire résolu et il regagna le bunker de commandement en consultant sa montre.
-Nos éléments de tête doivent converger vers la lisière. Nous voilà partis major. Bonne chance.

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Les premiers obus soviétiques tombèrent sur le versant est de la colline.
- Je crois qu’ils en veulent sérieusement, sergent, dit le servant en rabattant violemment son panneau. Mackall ajusta son casque et son micro en regardant par les petits hublots pratiqués dans la tourelle. L’épais blindage étouffait le bruit mais quand la terre tremblait sous eux, l’onde de choc se propageait à travers le train de roulement et la suspension pour secouer le véhicule et tous les hommes songeaient à la force qu’il fallait pour faire bouger les soixante tonnes de l’Abrams.


A droite, le sergent pouvait deviner l’infanterie qui se tassait dans ses tranchées alors que l’aviation russe noyait le paysage sous une avalanche de flammes.


Puis trente roquettes de Katioucha tombèrent dans le secteur de Mackall. L’impact des explosifs secoua de nouveau brutalement le blindé et il perçu le bruit des éclats ricochant sur le revêtement composite. Mais c’était les fumigènes qui l’effrayaient le plus. Cela voulait dire que les Soviétiques arrivaient. De trente points dispersés, des colonnes de fumée gris-blanc s’élevaient dans les airs pour former un épais nuage cachant tout. Mackall et son canonnier actionnèrent leurs viseurs thermiques.
- Bravo, ici Six, appela le chef de "Team Bravo" par le circuit de commandement. Au rapport.
- Bravo One, aux ordres et opérationnel. Le sergent bénit encore une fois les hommes du génie puis écouta avec attention la suite, trois Abrams ne répondirent pas, soit détruits ou bien trop choqués. L’infanterie semblait aussi avoir dégusté.
Infiniment plus grave, une des bombes thermobariques tombée à proximité du PC avait littéralement soufflé le contrôle aérien et le capitaine de l’Air Force était déclaré KIA. La direction de tir de l’artillerie avait également été perdue, privant la TF "Buffalo" de tout appui feu coordonné.
- Ennemi en vue, annonça le canonnier. Le sergent respira profondément et se mit au travail.

../..

Émergeant de la lisière du bois, quatre bataillons de tanks (trois de chars lourds T-80 et un de T-64) en colonnes serrées firent irruption dans la vallée  et se déployèrent en ligne, tandis que deux bataillons supplémentaires de fusiliers motorisés s’apprêtaient à les suivre en second échelon.


Dans le PC de division, le général Alexeyev suivait la progression des flèches rouges vers une succession de lignes bleue.


La bataille était maintenant entre les mains des capitaines, lieutenants et sergents. Seuls les officiers de liaisons en contact radio avec les unités de premier échelon s’agitaient autours des cartes d’état-major. Les officiers affectés aux formations de réserve se tenaient à l’écart.


- Résistance modérée annonça le major Lupenko. Nous affrontons des tirs dispersés de l’artillerie et des blindés ennemis.



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Dans son viseur, Mackall suivait les sprints des petits BRM de reconnaissance qui précédaient en zigzaguant la vague blindée des T-80.


- Objectif BRM, onze heures. Sabot ! Feu !
Le canonnier pivota légèrement à gauche et braqua le réticule de visée sur le blindé léger. Un mince rayon lumineux ricocha sur la cible et la portée apparut. L’ordinateur de contrôle de tir calcula la vitesse et l’orientation de l’objectif, la densité, la température et l’humidité de l’air. Toute l’opération dura moins de dix secondes puis le servant serra la détente. La pièce de 105mm recula violemment en éjectant sa douille d’aluminium. L’obus se désintégra en l’air, le sabot se dégagea du projectile, c’était un trait de tungstène et d’uranium de 40mm qui fila à près de quinze cents mètres seconde. Le projectile frappa la cible moins d’une seconde plus tard, perforant le blindage incliné. A l’intérieur, le chef de char était en train de communiquer la position des blindés US. Le BRM se transforma en boule de feu et sa tourelle fut projetée à dix mètres de haut.


- Mouche ! Joli coup Woody ! Objectif char, douze heures. Sabot ! Feu !


Avec l’ouverture du feu US, les soviétiques purent eux aussi repérer et acquérir leurs cibles, leurs canons de 125mm stabilisés crachant leur feu alors qu’ils continuaient de foncer sur l’objectif.


La suprématie aérienne du Pacte de Varsovie combinée aux effets de la préparation d’artillerie jouaient largement en faveur des attaquants. Trois MI-24 Hind arrivèrent par l’est, survolant en rase-mottes les formations de blindés lancées à l’assaut. Ils tirèrent leurs missiles sur les tranchées US. Trois Abrams supplémentaires du platoon de Mackall furent éliminés en quelques minutes, réduisant la formation à 50% de son effectif.


Sur le flanc gauche, les premiers T-80 russes profitèrent des angles morts offerts par la contrepente pour émerger à moins de trois cents mètres des tranchées tenues par l’infanterie US de la "Team Charlie".


C’est alors qu’ils furent sèchement reçus par une salve de missiles TOW tirés par les fantassins et leurs véhicules Bradley.


Les Abrams de Charlie ne furent pas en reste et prélevèrent eux aussi leur tribut, semant la confusion sur le front de l’attaque.


Les pertes des T-80 commencèrent à monter rapidement, mais pas assez vite pour compenser l’infériorité numérique des Américains.


D’autant plus qu’un second bataillon de T-64 vint rapidement combler les trous et accentuer la pression.


Au centre, sur le sommet, la position du platoon du sergent Mackall devint elle aussi rapidement intenable au fur et à mesure que les blindés russes progressaient sur les pentes.
La profusion de cibles ainsi que le feu continu des Russes rendaient la coordination d’ensemble difficile à assurer.
- Bravo, ici Six, commencez à vous replier sur la deuxième ligne…Exécution !
Sur l’ordre du sergent, le conducteur qui avait déjà engagé sa marche arrière, accéléra. Le char fit un bond à reculons, puis il pivota à droite et roula sur une centaine de mètres en direction de la position intermédiaire.



Les cinq autres derniers Abrams évacuèrent simultanément leurs abris pour descendre le versant opposé, hors de vue mais à découvert.
Pendant ce temps, l’artillerie US réussi à couvrir la crête de puissants explosifs et de fumigène pour masquer leur retraite.
-Zoulou ! Zoulou ! Zoulou !
-Haut les cœurs, les ailes amies arrivent !


Ce faisant, la retraite de "Team Bravo" permit à une des compagnies russes d’accrocher le flanc d’Alpha, elle aussi violemment engagée sur son front par un bataillon de T-80.
-Alpha à Buffalo leader, des salopards descendent sur notre flanc. Nous risquons d’être submergés, il nous faut un coup de main ici !
Sans réponse du commandement, la formation US décida de reculer elle aussi.


../..

L’assaut n’avait duré qu’une vingtaine de minutes mais déjà les premiers rapports parvenaient au PC de la 79e division de la Garde.
-Le 65e blindé rapporte qu’ils ont percé le centre camarade général annonça un agent de liaison sans lever la tête, en allongeant la flèche dont il était responsable. Les unités ennemies se replient en désordre.
-Des observateurs de la reconnaissance signalent le retrait d’unités ennemies sur la droite, dit son voisin, je répète, des unités ennemies ont l’air de dégager vers le village.
- Nos éléments avancés sur le flanc gauche sont sous le feu de missiles antichars, compléta un troisième.
Le général Alexeyev soupira, il tenait peut être sa percée. Il ordonna qu’on engage immédiatement les deux bataillons de fusiliers motorisés et que la division de réserve commence sa concentration pour exploiter la brèche.



../..

Au centre, le raid des A-10 fit long feu. Déjà entamée par les chasseurs et intercepteurs soviétiques, la formation réduite à deux appareils tenta de passer au travers d’une nuée de missiles sol-air tirés simultanément par les batteries SAM de la défense anti-aérienne et les SA-7 portables des compagnies de fusiliers. Aucun des appareils ne put s’approcher assez prés de l’objectif et la mission fut avortée.
L’artillerie US connu plus de succès en tailladant les rangs des fantassins russes, mais sans pouvoir arrêter les premiers blindés qui s’engouffrèrent dans la brèche.


Le village de Heringen était maintenant en vue des éléments de pointe soviétiques.


Au centre, trois Abrams dont celui de Mackall réussirent in extremis à s’extraire du chaos qui régnait sur le sommet. Soviétiques et Américains tiraient au jugé au milieu des gerbes de terre et des fumigènes du tir d’artillerie.


Sur le flanc droit, Alpha prise à la gorge par les T-80, ne pu se dégager suffisamment rapidement et dû subir l’assaut d’un bataillon de fusiliers sans avoir pu gagner la deuxième ligne de tranchées.


Des hélicoptères Cobra tentèrent bien de ralentir l’avance ennemie, mais connurent le même sort que l’aviation.


A gauche, Charlie tenait toujours, mais voyait son flanc droit menacé par le surnombre des tanks russes, sans route de repli possible.


Dans le bunker de commandement de la 79e division de la garde, la table des opérations révélait une percée bien réelle. La route de Bad Hersfeld était ouverte.


Mais ce n’était que le commencement. Maintenant que la rupture du front avait été obtenue, le plus dur de la bataille restait à faire. L’initiative de l’exploitation remontait au niveau de l’état major de la 8e Armée de la Garde. Les généraux et colonels devaient faire avancer rapidement leurs unités de deuxième échelon, en prenant soin de garder les formations intactes tout en déplaçant leur artillerie par bonds successifs vers l’ouest, afin de fournir un soutien continu aux régiments qui avançaient. La division de chars de réserve avait la priorité. Elle devait atteindre Alfeld avant la nuit.
De leur côté, les Américains essaieraient de se réorganiser. Leurs unités d’arrière garde s’attarderaient derrière chaque colline, village ou bois, s’arrêtant pour lâcher leur missiles contre les pointes soviétiques.
L’aviation alliée allait elle aussi se réorganiser pour contester aux Russes la suprématie du ciel qui leur avait permis en grande partie d’assurer leur victoire. Elle allait également tenter d’attaquer leurs colonnes blindées progressant à découvert.
Derrière la ligne US brisée, une brigade de chars entrait déjà dans Bad Hersfeld, suivie d’un régiment motorisé allemand.