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22 janv. 2014

Attaque du convoi OT/AH009 - fiction

Du poste de commandement surplombant la passerelle du porte-chasseurs Apollo, le commodore observait la formation du convoi OT/AH009 à destination du système Alpha-Hydrae. Sous ses yeux, les remorqueurs du spatioport orbital d’Omicron-Tauri achevaient de manœuvrer les derniers vaisseaux, deux énormes minéraliers qui vinrent s’aligner aux côtés des cinq cargos de classe Titan déjà rangés en colonnes.



Outre l’Apollo flanqué d’une paire de frégates Mira, deux croiseurs d’escorte de la classe Hydra et six destroyers Rémoras avaient pour mission de protéger les immenses porte-conteneurs interstellaires.





Toutes ces unités battaient pavillon de la Flotte de Défense Coloniale (FDC), le bras armé de la puissante Fédération des Douze Planètes Affranchies.


L’escorte, conséquente, était à la hauteur des périls.


La rumeur évoquant le déploiement imminent d’une flotte impériale à proximité venait juste d’être confirmée. Par décret sénatorial, tout le système Tauri était déclaré "Zone spatiale d’identification", une formulation qui signifiait ni plus ni moins l’état de blocus.

L’Empire était aux abois. La dépression économique qui s’était durablement installée avait fait vaciller le trône. Cléon VI, le nouvel empereur, ne devait sa survie qu’au retour en grâce de la junte militaire au sein du Sénat. Évidemment, l’ouverture du Grand marché galactique orchestrée par la Fédération coloniale avait provoqué l’ire des impériaux. Attirés par l’opulence arrogante des douze planètes affranchies, les gouvernements des mondes périphériques s’étaient l’un après l’autre rapprochés de la Fédération. L’union douanière et l’Aire de coprospérité impériale avaient volé en éclat, ainsi que le statu quo qui régnait peu ou prou entre les deux grandes puissances.

La menace mortelle qui planait sur les lignes commerciales de la galaxie expliquait la présence d’une escorte renforcée. Le précieux convoi devait appareiller au plus vite et s’éloigner suffisamment pour pouvoir engager la commande de saut PRL (plus rapide que la lumière) qui permettrait d’effectuer le bond vers le grand large et la sécurité.


Autre problème : il fallait avant tout traverser l’amas d’astéroïdes qui ceinturait la planète Omicron. Pour corser la situation, le rayon de force qui gardait le chenal ouvert avait été désactivé (panne ou sabotage des agents impériaux infiltrés ?)


Par l’intercom de bord, l’officier navigateur informa que le vaisseau était paré au départ, l’un après l’autre, les commandants des unités composant l’escorte confirmèrent eux aussi qu’ils étaient prêts à appareiller. Par sécurité, tous les équipages étaient maintenus aux postes de combat.




Le commodore eu juste le temps d’ordonner le lancement des réacteurs pour une avance lente lorsque le message de l’officier tactique résonna sur la passerelle :  "Echos dradis sur les cadrans 12 et 2, azimuts alignés sur le plan zénithal 1.5 Monsieur !
Dix unités, je répète Un-Zéro unités, viennent d’émerger de l’hyper espace à 0.6 UA au-delà de l’amas.
Je détecte respectivement un croiseur lourd plus trois croiseurs légers droit devant ainsi que six unités type destroyers sur tribord avant. Signatures transpondeurs impériaux, je répète, signatures hostiles".


L’officier transmissions pris le relais pour annoncer la réception d’un message émanant du croiseur lourd impérial : "Du croiseur Fortis à commandant FDC, vous êtes dans une zone d’identification impériale. Par ordre du Sénat, vous êtes sommés de mettre en panne et vous préparer à être abordés. Accusez réception".

 

 
Le commodore ignora l’ultimatum impérial, les consignes étaient claires, on avait estimé en haut lieu qu’un conflit était inévitable. Les officiers de la FDC avaient reçu pour instruction d’ouvrir le feu sans plus de protocole. Il ordonna par conséquent de garder le cap et transmit à l’officier de pont l’ordre de lancer les chasseurs.



Puis, activant le réseau crypté, il s’adressa au reste de l’escadre : "A toutes les unités, ici Appolo Un-Alpha. Nous exécutons Alpha Delta Neuf-Six. Griffon, occupez vous du croiseur lourd, vous ouvrez la voie aux chasseurs. Rémoras Un, vous êtes sur la cible 2 : croiseur léger de tête. Chimère et Rémoras Deux, vous prenez les Destroyers, choisissez votre cible à partir du numéro cinq en déroulant la liste. Vous pressez ces lourdauds pendant que le convoi force le passage. On saute après les marchands. Gare aux cailloux. Bonne chasse messieurs !".



A bord des bâtiments fédérés, les officiers tactiques s’attelaient à la définition d’une solution de tir sur les échos dradis qui leur étaient assignés.


Côté impérial, les ordres étaient tout aussi clairs et l’empreinte énergétique captée par leurs senseurs indiquant la charge des générateurs de batteries ennemies faisait office de réponse.

Ensuite, tout fut bouclé en quelques instants seulement…


Impulseurs à pleine puissance, les six destroyers impériaux de la classe Sabre se ruèrent vers la formation coloniale. La portée de leurs batteries étant inférieure à celle du croiseur d'escorte, il leur fallait réduire aussi rapidement que possible la distance pour contrebattre la puissance de frappe ennemie.


Bien que conforme au plan tactique, la manœuvre fut néanmoins exécutée dans la précipitation causée par le stress du combat réel. Un minuscule retard de transmission des données d’assaut et la demi-flotille de tête laissa en arrière les trois vaisseaux du deuxième groupe. Une bévue qui provoqua la perte de cohésion de la formation. Les Sabres arrivèrent désunis face aux pièces des Rémoras couplées à celles du croiseur Chimère.


Les trois premiers Sabres tirèrent néanmoins les premiers sur le croiseur fédéral. Les déflecteurs d’énergie ne suffirent pas à compenser la puissance de l'impact qui réussit à pulvériser le blindage structurel en endommageant une partie de l’armement principal ainsi que les systèmes de défense auxiliaires.

La réplique de toutes les pièces intactes du Chimère jointe aux tirs concentrés des trois Rémoras vint  logiquement à bout du premier Sabre. En l’espace d’un instant et sans le moindre bruit, le destroyer Nimcha se transforma en un nuage de minuscules débris en expansion.


Sur le bord opposé du convoi, c’était maintenant au tour des impériaux de bénéficier de l’avantage d’une portée supérieure. Gênés par le déplacement des astéroïdes, les croiseurs légers ne purent engager que les Rémoras tandis que le croiseur lourd Fortis prenait le Griffon pour cible, occasionnant des dégâts mineurs.


Sur l’avant du convoi, les deux premières escadrilles de chasseurs lancées par l’Apollo restaient en stand by dans l’ombre d’un planétoïde.


Les pilotes avaient ordre d’attendre d’être ralliés par la deuxième vague. A défaut de trouver une occasion favorable pour fondre sur les unités adverses, mieux valait concentrer tout l’essaim pour une attaque standard.

Résumée sur l’écran des consoles tactiques, la situation semblait favorable à la percée du convoi, les impériaux ne parvenant manifestement pas à fermer la nasse.


Ceci étant, les vecteurs convergents des deux escadres les amenaient inexorablement à se rapprocher d’avantage l’une de l’autre. Les batteries secondaires ainsi que les unités légères pouvaient à leur tour entrer en action.


Les Rémoras faisant face aux croiseurs légers impériaux exécutèrent l'ordre de concentrer leurs tirs sur le bâtiment de tête, le Mastiff, qui perdit ses déflecteurs.


Matraqué par les puissantes bordées du croiseur lourd impérial, le Griffon commença à souffrir : ses déflecteurs furent mis hors service. Les salves suivantes le privèrent successivement des trois quarts de son armement et de sa conduite de tir principale. La structure de sa coque se fissura, provoquant l’emballement des générateurs. A bord, l’équipage tentait désespérément de contenir la situation tandis que le vaisseau désemparé continuait de dériver entraîné par sa vitesse inertielle sur un vecteur qui le rapprochait davantage encore de son bourreau.


A l’autre extrémité du champ de bataille, son homologue le Chimère rencontrait les mêmes déboires révélant dans l’action les défauts de conception des unités de la classe Hydra. Un tir avait par malheur dévasté la passerelle insuffisamment blindée. Privé de commandement, le bâtiment encaissait sans pouvoir réagir. Plus grave encore, la propulsion PRL était endommagé, réduisant à néant les chances de pouvoir s’échapper si les équipes d’ingénieurs ne parvenaient pas rapidement à réparer.


Les Rémoras accoururent à son secours et désintégrèrent un second Sabre.
Profitant de la vitesse inertielle et du vecteur contraire de ses adversaires, le dernier destroyer impérial parvint à désengager pour s’ouvrir une voie vers le convoi laissé sans défense.


Emportés par leur élan, les Rémoras inversèrent leur orientation pour revenir dans l’action, surtout que leur course risquait de les envoyer droit sur un astéroïde.
Ce volte face leur offrit l’opportunité incongrue d’un tir groupé sur le dernier Sabre qui disparu lui aussi non sans avoir eu le temps d’endommager un cargo.


Au même moment, la deuxième demi-flotille de destroyers impériaux qui venait enfin d’arriver au contact parvint à s’orienter pour faire face aux coloniaux.

Pendant ce temps là, les quatre escadrilles de chasseurs étaient parvenues à s’approcher suffisamment près du croiseur lourd impérial pour être en mesure de bondir sur leur proie.


Au centre de l’engagement, le convoi OT/AH009 prenait lentement mais régulièrement de la vitesse.


Surgissant de leur repère, ce fut au tour des chasseurs d’entrer dans la danse.


Sur les vingt-quatre appareils vissés sur leur objectif, six ne parvinrent pas à franchir le rideau défensif des dizaines de pièces à tir rapide formant la sécurité rapprochée du Fortis. Les dix-huit restants s’engagèrent dans une série de passes offensives qui firent des ravages sur la coque du mastodonte : deux batteries furent endommagées ainsi que la conduite de tir auxiliaire. Un des propulseurs principaux fut également mis hors service.


L’action des chasseurs offrit un répit inespéré au Griffon qu’il mit à profit pour stabiliser ses générateurs et colmater sa coque.

A proximité, les croiseurs légers impériaux accentuèrent leur pression sur les Rémoras, venant finalement à bout du Sarpa.


Durant ce laps de temps, la situation venait encore d’évoluer à l’autre bord du convoi.
Les Rémoras parvenaient à compenser leur dérive inertielle pour éviter de justesse la collision avec l’astéroïde.


Dans l’intervalle, les trois derniers Sabres avaient profité de l’opportunité pour achever le croiseur Chimère et se retourner contre les marchands.


Arrivés à portée de tir, ils purent engager et pulvériser le cargo précédemment endommagé par leur malheureux prédécesseur alors que le convoi commençait à gagner la vélocité suffisante pour tenter de s’extraire de l’amas.



Cependant, le retour des Rémoras ne pouvait leur laisser d’autre choix que d’abandonner leurs proies pour faire face à la menace.

C’était le moment ou jamais. Lancé sur son vecteur de dégagement, le convoi OT/AH009 réussi in extremis à se frayer un passage au travers de l’amas d’astéroïdes et engagea son bond PRL pour disparaître dans l’hyper espace.


Le tableau de chasse de cette première rencontre.

Coloniaux :
Un croiseur lourd classe Justicia endommagé à 65%
Un croiseur léger classe Nagazi endommagé à 70%
Trois destroyers Sabre détruits
276 points victoire

Impériaux :
Un croiseur d’escorte détruit
Un croiseur d’escorte endommagé à 90%
Un destroyer Rémora détruit
Un cargo classe Titan détruit
8 chasseurs détruits
292 points victoire

Ça ressemble à un match nul…